Scénarios
 

1/ La jeunesse pervertie des beaux quartiers - une "mise en jambes" jouée par Lambic.

2/ Attentats à Conches - un scénario d'introduction rural par Lottes Loukoum.

3/ 20 heures dans le 12ème et après... - un scénario politique à Paris par Lambic.

Crédits  - Retour aux Règles



 

Scénario 1 : la jeunesse pervertie des beaux quartiers
Une "mise en jambes" jouée par Lambic
 

Ce scénario s'est déroulé dans la région qui a le plus profité des 14 ans de Pasqua au pouvoir : les Hauts de Seine.
Le cadre était l'internat du lycée Laval, dans les quartiers chics de Nanterre (pavillonaires et résidentiels). Il y a eu aussi des épisodes à la fac de Nanterre.

Pour qui connaît la fac de Nanterre, une petite description de ce qu'elle est devenue en 2020 s'impose. Nous ferons une description de l'arrivée par le métro Nanterre Université (l'actuel RER). Dans la partie, il y avait un plan...

En sortant du métro, à gauche, les locaux de l'ANPE ont pris de l'ampleur. En effet d'un bâtiment ils sont passés à trois, qui forment une véritable cité ANPE . Coincée entre le métro cette série de barres, la seule boulangerie-café à 2 kilomètres à la ronde a survécu.
Derrière ces bâtiments, les entrepôts et hangars de la Défense sont venus s'installer, car Puteaux et Courbevoie sont désormais entièrement couverts de buildings.

Devant et à gauche, au bout de la cité ANPE, un bâtiment de vigiles RATP a vu le jour. Ils ont une vue plongeante sur les lignes et contrôlent directement la seconde sortie.

A droite, l'escalier goudronné descendant sur la fac est toujours plongé dans l'ombre depuis qu'un immense pont aérien autoroutier passe au-dessus. En effet, Pasqua a eu le temps en 14 ans de réaliser son projet d'aménagement.

Au bout de cet accès piéton, on tombe nez-à-nez avec la bretelle de la sortie d'autoroute qui se déverse dans le parking aussi minuscule que 30 ans plus tôt.

A droite, le bâtiment de droit est chamarré des couleurs de l'UNI et du SEF-FN (Syndicat des Etudiants Français - FN-mouvement historique).

Le bâtiment des sciences humaines, à gauche, est encore plus sinistre qu'auparavant, car l'autoroute lui cache un rare un rare soleil la majeure partie de le journée. De toute façon la pollution est telle que les pâquerettes ne poussent plus dans un gazon qui dépérit, et que les étudiants n'osent plus aller sur des terrains de tennis de toute façon délabrés.

En contournant le bâtiment de sciences humaines pour aller suivre son cours dans les préfabriqués, quand la brume des fumées d'essence n'est pas trop épaisse, on parvient à voir au bout de l'immense terrain vague et boueux (l'ex-bidonville de 1968) un commissariat installé avec l'autoroute, afin paraît-il de contrôler les excès de vitesse.

A droite, au bout du bâtiment de sciences humaines, on voit l'autre autoroute - l'ancienne - sur laquelle une voiture de police passe nonchalamment. Normal, elle va au commissariat (ou elle en vient).

 

Leurs caracs ont été tirées avec 3d6, sur demande des joueurs.

Andréa Fuls
16 ans, 1m20, fluette, yeux bleus, cheveux bruns au carré, pantalon et haut noirs. Réservée.

Interne en 1ère scientifique au lycée Laval. Très courtisée par les garçons de la classe. Mais Andréa n'est pas attirée par les garçons. Elle fantasme sur une autre interne, Sylvia Dameron, 17 ans, blondasse sexy plutôt stupide.

Bonne élève.

Père dessinateur industriel à Rouen. Sa mère a disparu depuis des années.

FOR 7, EMT 11, DEX 7, SAN 12, QI 11, PSY 15, CUL 14, AUR 14.

Compétences : séduire 50, mathématiques 33, latin 30, anglais 14, volley-ball 7, basse électrique 11, dessin 22.

Son PJPJ sera Zantia, reine des Amazones, voleuse/magicienne rousse et farouche, aux yeux de braise et aux flèches fatales, qui lit dans les pensées et arrive à dérober tous les joyaux qu'elle convoite.

Paul Terreneuve
16 ans, 1m80, 70 kg, brun, yeux noisette, mâchoire carrée, acné, habillé mode.

Interne en 1ère scientifique au lycée Laval. Tout le temps scotché sur sa vidéo-montre, il a la collection entière de Thierry la Fronde (la nouvelle série, celle des années Pasqua) en microCD. Très bon élève mais dissipé (il n'écoute jamais les cours, vu ses facilités). Il programme aussi sur les ordinateurs du lycée (dans la salle informatique).

Père pharmacien au Pecq, plein de fric, appart de 120m2. Mère au foyer, mais passant sa journée à faire du shopping boulevard des Italiens et place Vendôme avec son astronef.

FOR 13, EMT 14, DEX 15, SAN 14, QI 12, PSY 15, CUL 16, AUR 11.

Compétences : Informatique 40, Maths 36, Allemand 16, Anglais 32, Aura de banalité 28, Foot 15.

Son PJPJ sera Yves de Montpezat, paladin, croisé, en full plate, lance et cheval de guerre, qui tourne les morts-vivants et défend toujours le bon droit.

Frédéric (Fred) Dorian
20 ans, 1m82, 70 kg, cheveux noirs, yeux noirs, maigre (atteint de la maladie du mastering). Démerdard.

Pion au lycée Laval, chargé du dortoir des garçons. En outre, étudiant en psycho à la fac de Nanterre, il a un studio de 12m2 au 42ème étage d'une tour à Nanterre-Préfecture. De toute façon il dort au lycée alors... Et puis il a fait sa copine de la pionne qui surveille le dortoir des filles (et qui est en DEUG MASS à Nanterre), Sarah, une blondine qu'il trouve sulfureuse (mais un peu chiante). Pratique mais il faut être discret...

Père médecin à Issy-les-Moulineaux, mère au foyer. Il ne les voit jamais.

FOR 5, EMT 6, DEX 7, SAN 6, QI 18, PSY 13, CUL 11, AUR 13.

Compétences : Psychologie 32, Autorité 30, Anglais 33, Baratin 40, Connaissance du JdR 11, Dissimulation d'objets 12, Mastering 14.

Fred a été initié aux charmes du JdR par un pote de fac, Sylvain. Un jour, on ne l'a plus vu à Nanterre... Mais le soir, Fred a trouvé une enveloppe kraft dans sa boîte aux lettres. Postée le jour précédent. Il n'a pas cherché à en savoir plus.

Reliques : Player Handbook additionné de griffonnages de Sylvain (probablement issus du Dongeon Master Guide, car il l'avait). 1d20.

Gérard Sanvoisin (dit Ben-Hur)

39 ans, 1m64, 91 kg, gros, chauve, placide, oeil brillant comme une betterave, pantalon de travail avec large ceinture en cuir porte-outils, trousseau de clés du lycée. Ne porte que des charentaises ou des bottes.
Ben-Hur est le gardien et le jardinier du lycée Laval. Son surnom est dû à son attitude hiératique quand il trône sur le siège de sa voiturette-tondeuse à gazon, imperturbable tel un Bouddha pendant les récréations.

2ème fils d'une famille ouvrière. Son père, manutentionnaire au Mammouth d'Orgeval, a été reclassé, suite au rachat du supermarché par Ed, comme pointeur à l'ANPE à l'âge de 48 ans. Sa mère, auparavant au foyer, est nourrice et fait des ménages depuis le licenciement de papa. Enfin, son grand frère, vigile au Carrefour d'Aulnay-sous-Bois, est également membre d'une milice skinhead qui règne sur le quartier.

Son histoire : cherchant à fuir mère poule, suivait papa chaque soir dans le petit jardin de la maison ouvrière familiale à Gennevilliers ; échec au bac, stage chez Alsthom comme tourneur-fraiseur ; abandon pour BEP Horticulture à Montargis.

Choc culturel à 24 ans, suite à la découverte de Conan le Barbare (le film) : son idole. Collection de Pif et Hercule reléguée au grenier.

Enfin, employé à la mairie de Nanterre affecté aux espaces verts, détaché au lycée Laval puis embauché par le lycée.

FOR 7, EMT 10, DEX 12, SAN 14, QI 8, PSY 12, CUL 6, AUR 11.

Compétences : Jardinage 32, Conduire 22, Bricolage 20, Pétanque 10, Culture Heroic Fantasy 30, Tourner fraiser 30, Portugais 12, Aura de placidité 33, JdR 12.

Son PJPJ sera Borg l'Invincible, grand barbare roux de 2m15 pour 150 kg, au regard d'acier, à la musculature naturelle exceptionnelle, monté sur un cheval énorme et armé d'une épée à 3 mains. Il aime ses armes, ses amis, les très très belles femmes, et déteste les fourbes et les marchands. Devise : "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort".

 

Les PJ ont été pris à la base : ignorants de tout sauf de vagues rumeurs sur le JdR. Fred a sympathisé avec Paul (normal c'est son pion de nuit). Il lui a proposé de lui trouver des "super films" et de se les passer en douce.
Paul qui tournait autour d'Andréa a réussi à la convaincre de venir voir le super film avec eux. Rassurée par la présence du pion, elle a accepté.

Pour initier nuitamment les 2 internes, pour cela il fallait un endroit tranquille : la salle video. Fred s'est rendu à la BU de Nanterre (kafkaïen !) et y a emprunté "Lancelot du Lac". Ils ont pénétré dans la salle video par effraction, grâce à l'informaticien de service (serrure à code magnétique). C'était un super film ! Fred en a profité pour laisser entrapercevoir un d20 quelques instants et pour faire faire du roleplay basique ("et si on disait que tu es la princesse et toi le chevalier... Tu fais quoi ?").

Le gardien Ben-Hur a repéré une lumière suspecte et est venu voir. Il a découvert les intrus et a supposé une histoire louche. Mais Fred l'a convaincu de regarder le film chez lui, et devant son enthousiasme le lendemain, il lui a promis de lui en trouver d'autres ("avec plus de muscles").

Ben-Hur, maître des clés, a complaisamment fourni la clé de la salle video pour le film suivant, qui a débouché sur un rôle (cf. PJPJ).

On s'est arrêté là... l'intéressant aurait été de reprendre quelques années + tard, après le bac, avec des personnages ayant au moins 10 en compétence JdR. On n'en a pas eu l'occasion.
 

Le problème d'un jeu trop réaliste est qu'il peut être trop lent et qu'il peut inciter les joueurs à "surjouer" leur personnage, ce qui retarde le moment de l'initiation rôlistique (pour des PJ ignorants). Il faut speeder le jeu en prévoyant un vrai scénario, ce qui n'était pas le cas ici (c'était plutôt un test - mise en jambe).

Ne pas être trop sévère sur la surveillance exercée sur les PJ. On n'est pas à Paranoïa, même si l'ambiance est lourde. Il faut quand même que les PJ aient suffisamment de liberté pour pouvoir s'adonner à leur vice, longtemps s'ils restent discrets.

La région parisienne est un bon endroit pour jouer un scénario de Psychorôle. Insister sur le côté "ordre moral", égoïste, froid, stressant et gris. Insister aussi sur le côté : les places sont chères, il faut être riche ou démerdard (à ses risques et périls).

Bon jeu !!!

 

Scénario 2 : Attentats à Conches
Un scénario d'initroduction rural par Lottes Loukoum
 

Elle est basée en zone rurale, dans un chef-lieu de canton (donc collège, gendarmerie) de 6000 à 8000 habitants situé en "lointaine banlieue résidentielle" d'une ville (à environ 20 km). La municipalité est FN, peu importe la tendance.

Définir la situation politique du village, des villages voisins, de la ville (maires, adjoints, notables, etc...). Définir la situation géographique : carte (utiliser de préférence un coin connu du MJ et des joueurs, il est + facile et à mon avis + intéressant dans un tel contexte de jouer dans un environnement vaguement familier) ; placer les bourgs, hameaux, fermes isolées, routes, voies ferrées, rivières, établissements scolaires, hôpitaux, gares, églises, prisons, gendarmeries, sièges du FN, mairies, supérettes, stations-service, planques de la résistance, ...).
 

Dans le village, un élément important en est le prêtre : ce n'est pas un intégriste et il a suffisament de cran pour dire certaines choses dans ses sermons à la face des notables FN du coin. Seulement, pour beaucoup de gens catho et FN ça va ensemble, alors qui penserait qu'il joue un tel rôle ? Il joue en quelque sorte un rôle de liaison / d'informateur pour la branche "armée" du mouvement résistant.

Remarque : il a déjà vu jouer au JDR, des gamins dans une colo de vacances qu'il encadrait il y a 20 ans. Les gamins jouaient à un jeu "propre" : ni mysticisme de bazar, ni créatures maléfiques, ni perversions, ni autres religions, PJ "bons" (Château Falkenstein ?). Il n'a jamais joué lui-même mais n'a rien contre (il ne connait ni Kult ni Wraith ;-) )...
 

- l'un d'entre eux est l'un des vétos du cabinet local ; environ 50 ans, inscrit au FN, conseiller municipal, il a joué à AD&D (façon bourrin, avec "psychologie" de base : nains détestent les elfes, alignements au pied de la lettre, ... (c'est un cas typique, pour l'expérience que j'ai des joueurs d'AD&D)) lorsqu'il était étudiant et possède encore des photocopies de photocopies de photocopies du manuel du joueur 1ère édition, quelques descriptions d'objets magiques gagnés au cours de partie (sur des feuilles volantes données par les MJ) et la feuille de perso de son nain guerrier fétiche (niveau maxi pour un nain guerrier 1ère édition). Ce perso ne voudra pas par la suite participer à des actions contre l'ordre établi (même en donnant volontairement des infos obtenues en tant que conseiller municipal ou que "notable"... (sauf si on parvient à les obtenir de lui de façon détournée)). pour lequel il vote les yeux fermés, bien qu'il ait interdit son ancien loisir préféré. Il a tendance à détourner les règles à son avantage (oui, je sais, il n'y a pas de règles à AD&D ;-) ), à être colérique pour imposer son point de vue, et à abuser un peu du jeune âge des autres PJ...

- Le PJMJ est un gamin (de 13 / 15 ans) (quelles études suit il ? que font ses parents ?) ; il est intelligent pour son âge (tête de classe, cultivé, ...), mais son "jeune âge" fait que les parties sont plutôt casse-brique, avec une application stricte des règles, pas trop de complexité psychologique (mais si, c'est possible de faire dans la psychologie à AD&D :-) ), etc... Il tient les quelques feuilles du guide du maître qu'il possède (tables de combat, jets de protection , les reliques, quelques objets magiques dont les armes, la liste des monstres) d'un baba-cool qui élevait des chèvres dans une petite ferme et a initié quelques enfants à AD&D (thème "Le sourire du dragon" ou "nouvelles aventures de Thierry la Fronde" ou dessins animés Disney (Merlin l'enchanteur, la Belle au Bois Dormant, Taram et le chaudron magique...), adaptés aux gamins quoi, mais ça n'est pas ça qui les empêche de jouer bourrin !), avant d'être arrêté et emprisonné (pour culture de cannabis ; les autorités ignorent sa pratique du JdR et sa perversion (initier des enfants ! ! !), bien qu'ils aient trouvé chez lui des ouvrages subversifs (La quête de l'oiseau du temps, Bilbo le hobbit, la cassette vidéo du retour du Jedi et les chroniques de la guerre de Lodoss)

 - Les autres PJ sont eux aussi des ados du village ; dont un fils de gendarme ; dont un PNJ joué par le MJ.
 

1°) faire se rencontrer les joueurs : le PJMJ se réunit avec quelques copains de sa bande, qu'il veut initier. Ils sont surpris par le véto (dans quelles circonstances ? Un de ses gosses joue ?). Le véto désire rejouer (voilà 25 ans qu'il n'a plus joué) et annonce qu'il peut fournir du matos.

2°) Établissement d'une "cellule" clandestine de JDR (planque avec le matos, organisation des parties (en fonction des contraintes scolaires et des astreintes du véto). Où ?

3°) Chaud aux fesses avec la gendarmerie (mais personne n'est identifié, tout le monde s'échappe (sauf si joueurs jouent comme des pieds).

4°) Un attentat de joueurs à Paris donne des idées à quelqu'un dans le groupe (probablement l'un des ados, surexcité...). Le véto n'est pas d'accord (interactions intéressantes). Aboutit à une action limitée : l'attentat peut n'être qu'un graffiti, ou la destruction de quelque chose tel que la statue du monuments aux morts (elle n'a aucun rapport avec le FN mais le maire vient d'y déposer une gerbe, et un amalgame est si vite fait). Ou alors symbolisme (concerne le DONJON du château (monument historique) ? De toutes façons c'est aux joueurs de décider de leurs actions...

5°) En parallèle, ils continuent à jouer, peut-être en continuant aussi les "attentats" (c'est marrant). Un des ados est chopé par son père avec du matos de JdR, il se prend une correction, interdiction de recommencer, mais le père ne révèle rien aux autorités car il ne veut pas d'ennuis pour son fils, et car lui-même est candidat à une élection locale (cantonale ?).

6°) Un des gamins va à confesse (au sujet du JDR ou des "attentats"), il est entendu par le prêtre (qui voit là une occasion de recruter du monde pour son réseau peut-être (en dépit du "secret confessionnel"). Il fait donc approcher le PJ par de vrais résistants. Tentatives d'enrôlement dans un réseau organisé, en faisant du groupe une cellule qui reçoit des missions (et qui peut être sacrifiée sans risque car elle n'a pas de liens avec le reste du réseau). Interactions avec le véto : va t'il s'arrêter là et dénoncer ses camarades de jeu ? Mais le scandale risque de l'éclabousser alors qu'il est bien placé pour devenir maire. Va t'il changer d'opinion politique ? (dur à jouer car il est quand même sacrément ancré chez les fachos).

Là, on est à un tournant de la campagne : va-t-elle basculer vers la résistance, ou les PJ vont ils continuer tel quel ? Faudra voir...
 

 

Scénario 3 : 20 heures dans le 12ème et après...
Un scénario politique à Paris par Lambic
 

Ce scénario emprunte certains idées à Lottes Loukoum et à Cyberours mais lie la sauce d’une manière différente.
 
Ce scénario se déroule en 2020 et est conçu pour un groupe de PJ parisiens habitant le 12ème arrondissement (Vincennes ou Charenton sont tolérés). Les PJ doivent être rôlistes confirmés.

L’un d’entre eux (le PJMJ, selon toute vraisemblance) est un rôliste de la première heure et possède un "contact" qui lui fournit du matériel de jeu. De ce fait, les parties "intercalées" ne sont pas nécessairement des parties d’AD&D ou de casse-briques [dans la partie jouée, ce fut du Ambre parodié : on a beaucoup ri :-) ].

Un autre d’entre eux sera amené à rencontrer Hubert Chiasson, le maire du 12ème, chez lui. Le PJ peut être attaché parlementaire, membre de la famille, traiteur... peu importe mais le MJ doit se débrouiller pour que ce soit possible.
 

Pétain et l’UFT : En 2020, le Premier Ministre est Louis Pétain, Président de l’UFT (Union pour la France de Toujours). Il s’agit d’une fédération de partis regroupant la droite de l’ex-UDF, Chasse, pêche et tradition, les villiéristes, le Comité de défense des anciens combattants, la NEO-OAS, certains royalistes orléanistes et l’Union des chrétiens de droite. Sur l’échiquier politique, l’UFT peut sembler à première vue un bon compromis entre le RPR et le FN. D'ailleurs, suite à la fondation du FNU en 2013, l'UFT a été créé en 2015. Ceci afin de préparer un pivot entre la droite et l'extrême-droite pour les élections de 2016.

L’EIA : veuillez fournir un justificatif : L’EIA ou "Enquête d'Identité Approfondie" est un outil légalement utilisé par la police pour l'immigration clandestine, c’est-à-dire que la police peut exiger dans les 24 heures suivant tout contrôle de carte-code la preuve de la nationalité française des 4 grands-parents. S'il s'agit d'un contrevenant, il peut être maintenu en garde à vue ; dans ce cas, c'est l'un de ses proches qui apportera les justificatifs. Les possesseurs d’une carte-code de l’Europe des Nations doivent produire des documents de leur pays (la police les lit avec un visualiseur optique OCR gros comme le poing, connecté à une base de données européenne via l’ordinateur central de la voiture et une antenne satellitaire).

La loi Debré : Le Ministre de l'Education Nationale s’appelle Christian Debré. Pour court-circuiter le succès croissant du FN au sujet de la préférence nationale dans les écoles, il propose actuellement une loi qui subordonne l'inscription dans les Grandes Ecoles, dès la terminale, à une EIA systématique. Sont dispensés les étrangers boursiers du Gouvernement français. A l'annonce de cette mesure, la quasi-totalité des collèges et lycées de banlieue se met en grève, quelquefois avec des incidents et des violences diverses.
 

Le PJ est informé par son "contact" que le livre qu’il attendait avec impatience est enfin arrivé. Un coursier va être envoyé. Rendez-vous est donné au marché de Montreuil, avec un signe de reconnaissance quelconque. Dans le bordel ambiant, le PJ achète à un jeune type (cf. PNJ : Jean-Marc Poulenc) une caisse à outils dans lequel se trouve son "matos" attendu depuis longtemps, enveloppé dans du papier kraft, ainsi qu’un petit mot imprimé : "regarde le 20 heures de TF1 ce soir". Ce mot a bien entendu été mis par le "contact".
 
Présentateur : Patrice Saint-Flouquet, costume gris, chemise rose, cravate jaune, coupe de cheveux gominée, sourire franc aux dents blanches, le présentateur vedette.

Invité : M. le (ex) Ministre Bruno Gollnisch, secrétaire général du FN-mouvement historique, opposé à Bruno Mégret, Président du FNU et Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Pétain. 70 ans, maigre, déplumé, crâne rond, plein de rides, lunettes carrées marron, costume marron, assurance réfléchie de l'intellectuel.

Titres :

- Les casques bleus français rétablissent le calme à Oran :

"Suite à l'irruption du commando terroriste oranais dans la ville de Tanger et à la menace de guerre entre le Maroc et l'Algérie qui a atteint son sommet avant-hier, la proposition française d'arbitrage a été acceptée par l'ONU (images du Conseil de sécurité et déclaration de De Villiers sur la mission pacificatrice de la France). Passées les déclarations nationalistes de la première heure, le gouvernement algérien a accepté la décision de l'ONU et dû avouer, par la voix de son ministre de l'Intérieur, Aziz BenAli (images muettes), son incapacité à résoudre le problème oranais. Le corps expéditionnaire français aux couleurs de l'ONU a rétabli le calme dans la ville" (quelques images de boîtes de "technoraï" dont sortent, sous les canons des fusils, des types en djellaba avec les mains attachées dans le dos).

Commentaire de Gollnisch : "La France aux Français, le Maghreb aux Maghrébins. Je ne comprends pas pourquoi nos soldats vont se faire tuer chez ces sauvages. Si les Nations-Unies tiennent à envoyer un corps expéditionnaire, pourquoi l'Egypte ou l'Arabie Saoudite n'envoient-elles pas des troupes ? On va encore accuser la France de faire du néocolonialisme".

- Violentes réactions dans les lycées de banlieue contre la loi Debré :

Reportage d’Hervé Lancart : "Troisième journée de grève dans les lycées de l’est parisien, tandis que dans la banlieue nord la violence fait rage. Trois professeurs du lycée technique d’Aulnay-sous-Bois ont dû être hospitalisés pour fractures et contusions diverses (images "caméra à l’épaule" avec une bousculade, des cris, un bruit de choc et des mains devant la caméra). A Marseille, durant les manifestations lycéennes, une dizaine de jeunes casseurs d’origine maghrébine ont été arraisonnés par les forces de l’ordre et ont tiré sur 2 voitures de police au fusil (gros plan sur les impacts) avant d’être saisis et écroués. A Toulouse, une manifestation d’environ 200 étudiants a été dispersée dans le calme (place du Capitole à 10h du soir avec quelques pelés et une pancarte). Enfin, à Lyon, une délégation lycéenne de Rillieux-la-Pape a séquestré le préfet pendant une demi-heure avant d’être dispersée  (vue normale de la préfecture avec 2 flics devant)".

Retour sur le présentateur : "Le Ministre de l’Education Nationale, M. Christian Debré, a déclaré aujourd’hui son inflexibilité à l’Assemblée Nationale". Images de l’Assemblée avec Debré au perchoir : "La violence de ces ressortissants étrangers montre bien que le gouvernement a mis le doigt sur un problème de première importance. C’est pourquoi je me trouve conforté dans mon intention de ne pas céder. Nous n’allons pas brader l’avenir de la France ! Les casseurs ne passeront pas". Applaudissements nourris.

"Suite à cette déclaration, les réactions d’élèves de lycées, recueillies par Anne-Marie Pétillon".

Une pétasse habillée en Barbie qui rigole, rue St André des Arts : "Oh, moi j’y comprends rien à tout ça, hihihi" (une voix de mec : "hé, c’est la télé ! ! !").

Un ptit mec râblé, cheveux longs, pull vert trop grand et crasseux, jeans troué, dans le béton d’une cité : "encore une embrouille pour enculer les cités (il fait un doigt) : Debré j’te nique ta race de merde ! ! !".

Un grand maigre à lunettes, cheveux plats, rue St-Jacques : "Je ne vois pas en quoi prouver qu'on est français pose un problème. Les grandes écoles servent à sélectionner l'élite qui va servir la nation, laisser rentrer des étrangers c'est de l'inconscience et même une trahison. Le devoir de la République c'est de protéger le savoir et l'excellence qui sont ses meilleures armes pour demain, c'est normal qu'elle s'assure d'une fidélité totale, non ?".

Une petite beur sapée mode, sur fond de boulevard extérieur : "(révoltée) et alors tous ceux dont les parents y sont divorcés ou qui se débrouillent tous seuls y font comment pour récupérer les papiers ? On paie pour les conneries des parents quoi ! C’est encore un coup pour faire une fac-poubelle avec tous ceux qui peuvent pas fournir les papiers ! Et puis je sais ce que vous allez dire hein, mais moi je suis FRANCAISE (elle montre sa carte-code) et je trouve ça dégueulasse !".

Présentateur : " Et vous Professeur Gollnisch, qu’en pensez-vous ? "

Gollnisch : "On se demande vraiment si ce gouvernement fait bien son travail quant on voit ce qui ose se prétendre français aujourd'hui !"

- "Vous faites allusion à la politique contre l’immigration clandestine du Ministre de l’Intérieur M. Mégret ?".

- "Ecoutez, on fait des lois bidons pour amuser le peuple, alors que tout le monde sait qu’aujourd’hui le vrai problème, c’est celui de la préférence nationale à l’école, quand on voit le drame des enfants français qui redoublent, triplent, finissent en situation d’échec scolaire et se droguent (trémolo dans la voix), alors qu’on permet à des petits arabes de passer un bac dont la qualité est internationalement reconnue pour voler le travail des vrais français ! Alors M. Mégret, puisque vous en parlez, devrait vraiment faire son travail de ministre pour que la police fasse un peu plus attention à qui entre dans les écoles. On a entendu des tas de belles promesses il y a 4 ans, résultat aujourd’hui le seul gagnant c’est l’anti-France".

"Merci M. Gollnisch" (plan sur le présentateur) "et maintenant la suite de l’actualité en images"

Un drame des banlieues :

"La dernière mode des banlieues a fait une nouvelle victime : 4 décès par morsure au Val-Fourré" (images du Val-Fourré le soir ; voix-off) "Frank Gonçalvez faisait comme tous les jeunes de son quartier : il élevait un cybercobra (images de jeunes faisant sauter des cobras pour mordre un bâton). La nuit dernière, pour une raison inconnue, l’implant du serpent a grillé. L’animal devenu fou a mordu les parents de Frank, son petit frère et pour terminer Frank lui-même (gros plan sur un cobra en train de mordre un bâton). Les hurlements des victimes agonisantes ont toutefois attiré une ronde de la milice de quartier qui a tué le cobra au fusil. Il était hélas trop tard pour sauver la famille Gonçalvez" (retour au présentateur) "A cette occasion, M. Henri Gerbandiaux, Directeur général du Service des Douanes, a rappelé que les implants à cobra sont inscrits au tableau 3 de la Commission de l’Europe des Nations et que par conséquent, leur importation constitue une infraction passible d’une amende de 100 francs et de 7 mois de travaux d’intérêt général".

Les brèves :

- Un débordement de la Garonne à Fouillac : intervention des pompiers, sauvetage héroïque de 2 enfants et d’une mère enceinte par le Capitaine Gérard Bourson.

- Les nouvelles neurocrèmes bronzantes de l’été.

- En cassation, le professeur à la retraite Jean-Pierre Pécau prend 12 ans de prison ferme pour récidive dans l’incitation et la pratique des Jeux de rôle. Ses anciens élèves se félicitent que justice soit enfin rendue. [Note au MJ : J.-P. Pécau = prof d'histoire-géo, créateur de "L'Ultime Epreuve", de la "Compagnie des Glaces" et de livres historiques à jouer --> c'est sur cette information que le "contact" souhaite attirer l'attention, afin d'estimer si les PJ vont réagir ou pas, et vérifier dans quelle mesure ils sont prêts à s'impliquer personnellement. S'ils décident de venir en aide à J.-P. Pécau, on peut faire un morceau de scénario autour de la prison de la Santé...].

- Nuit des publivores et soirée transpolka au Stade de France (émission suivante en direct).

Pub - Météo (beau mais pollué).
 

Le personnage qui a déjà rencontré Jean-Marc prend la ligne 8 Créteil-Balard (pas dur dans le 12ème !). Ne pas oublier de peaufiner la description : surbondé, tout automatique, caméras partout, cellules dans les portes qui détectent la composante magnétique du ticket, vigiles au crâne rasé câblés au réseau RATP par un implant auriculaire, pitbulls muselés. Le PJ se trouve soudain nez-à-nez avec Jean-Marc accompagné de Farida (cf. PNJ). Ils semblent visiblement en détresse. Quelques tentatives désespérées d’explication plus tard, tout ce beau monde se retrouve chez le PJ, ou alors c’est à douter de la commisération humaine !

Par contre, ça fait 2 personnes de plus à initier...

Si les PJ cherchent à se débarrasser de la demoiselle, 2 options semblent possibles : elle se retrouve chez le curé (via le "contact") ou bien fugue et se prostitue sur le Cours de Vincennes (version "dure").
 

Par contre, une personne a vu Jean-Marc sortir avec Farida du lycée Paul Valéry : Serge Raoulleux, qui revenait de l’entraînement d’athlétisme sur le terrain de sports de la Porte Dorée. "Fin limier", il les suit dans le métro et arrive devant chez les PJ. Pour savoir de quel étage il s’agit, il s’aventure dans l’immeuble, puis en ressort et se précipite vers la première cabine visiophonique… sous les yeux des autres PJ, venus faire leur partie.

Tout dépendra de leur réaction comme du terrain… S’ils arrivent à neutraliser Serge Raoulleux (bon courage !), bravo mais le problème n’est pas résolu pour autant car sa disparition ne passera pas inaperçue au siège du FNU, qui fait son enquête. D’autre part, si Raoulleux réussit à passer son coup de fil mais est intercepté, Marie-France Jargniaud est mise au parfum et des types du FNU local viennent régler les comptes, sans prévenir la police bien entendu. Enfin, si les PJ n’interviennent pas, les gros bras FNU du 12ème essaient de capturer tout le monde (en présence d’un journaliste de "FN-hebdo") pour montrer à quel point ils sont plus forts que la police. Police qu’ils appellent ensuite, tout de même.

Pour identifier Raoulleux, un coup d’œil dans "12ème Union" suffit : "CROSS DE VINCENNES. Une 7ème place bien méritée pour Serge Raoulleux, retraité CRS grâce au soutien de la municipalité du 12ème. (Photo en noir et blanc, moche). Serge Raoulleux entraîne la section senior d’athlétisme du 12ème les lundis et les jeudis de 15h30 à 17h30". Les horaires collent.

Quant à Jean-Marc, si Raoulleux a réussi à passer son coup de fil, il se retrouve entre les griffes du FNU 12ème, à Reuilly-Diderot. Si le "contact" est prévenu, une réunion est organisée avec le Père Marcroix pour le sortir de là. Les PJ se retrouvent donc avec un pied chez les FTR.
 

A ce stade, le PJ qui connaît Hubert Chiasson se retrouve chez lui en présence de Christian Debré. Si le PJ fait preuve de bonne volonté, il peut se retrouver régulièrement à ces petites "parties". A une de ces occasions, Christian Debré se félicite que sa loi soit pasée et on fête ça. Un peu gris, il se prétend "bien informé" et prédit que Mégret va essayer de se débarrasser de Gollnisch pour éviter de se retrouver en minorité au congrès du FNU. Le terme utlisé par Debré est "la nuit des petits couteaux". Si Mégret commet cette erreur, tout le monde saura qu’il est le commanditaire, MEME SI CE N’EST PAS LUI HAHAHA ! ! ! et la droite pourra l’écarter pour enfin gouverner seule dans le respect des valeurs républicaines. Hubert Chiasson boit à la victoire.
 
Le lendemain, 1ère page de tous les quotidiens : "Mort de l’ancien Ministre Bruno Gollnisch dans un accident de glisseur hier soir. Ayant inexplicablement perdu le contrôle de son appareil, Bruno Gollnisch s’est abîmé dans la Seine à la hauteur du Pont de l’Alma". Suit un article sur sa rivalité avec Mégret, notamment au sein du FNU à partir de sa fondation en 2013.

L’après-midi, compte tenu de l’ambiance délétère, le Premier Ministre nomme, avec l’accord du Président De Villiers et du Garde des Sceaux Nicolas Sarkozy, un Procureur spécial avec les pleins pouvoirs pour enquêter sur cette disparition : Georges Rappenot, un haut magistrat de droite. Le FNU est divisé à l’Assemblée et le projet passe. Mégret gueule comme un âne mais se trouve donc court-circuité.

Le soir même, Nicolas Sarkozy passe à la télévision pour expliquer la volonté d’arbitrage du chef du gouvernement : "Que, de notoriété publique, ce magistrat soit proche de la droite apporte une garantie supplémentaire de son impartialité dans cette affaire".

Le lendemain, 1ère page à nouveau : "Assassiné ! Bruno Gollnisch a été abattu de deux balles avant de s’abîmer dans la Seine". On y apprend que le corps a été repêché. Un tueur inconnu aurait pénétré dans le glisseur, aurait abattu Gollnisch de deux balles dans la nuque, aurait braqué les commandes vers la Seine, aurait plongé, se serait laissé emporter par le courant et serait sorti de l’eau plus loin.

Le lendemain, un "témoin capital" affirme avoir vu un plongeur sortir de la Seine au niveau du Pont de St-Cloud. Dans les journaux, le lien est vite fait avec le siège national du FNU, tout acquis à Mégret, qui se trouve à St-Cloud. Puis "l’enquête suit son cours"...

Le lendemain, Mégret dénonce une "manipulation" et démissionne à grand fracas du gouvernement, en compagnie des autres ministres FN-mouvement national : Gérald Thauzillon, Ministre de la Culture ; Eric Mordant, secrétaire d’Etat au Budget ; Jacques Broutard, secrétaire d’Etat à l’Informatique. Chantal de Varcouille, secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports, membre du FN-mouvement historique et amie de Bruno Gollnisch, ne se déclare pas concernée et reste en place en attendant les résultats de l’enquête.

Devant la crise gouvernementale et avec l’assentiment de Louis Pétain, De Villiers déclare la dissolution de l’Assemblée. Le Premier Ministre assume les fonctions des démissionnaires pendant le temps de latence. Sur fond de règlements de compte au FNU, la campagne électorale commence donc avec 1 an d’avance.
 

Il s’agit d’un scénario "ouvert" où les PJ peuvent avoir une forte influence s’ils le désirent : l’ordre des événements correspond à une "intervention zéro" des PJ, mais peut subir d’importantes modifications en cas d’utilisation des "grands moyens". Cela suppose toutefois que les PJ soient assez fortement liés du point de vue politique, ou le deviennent en cours de partie. La fin du scénario, en queue de poisson, laisse ouverte la perspective d’une campagne (rôlistique et électorale) où tous les coups bas seront permis.

Le problème de Farida n'est bien entendu pas réglé (il lui faut une autre carte-code), mais désormais le ministère de l'Intérieur a d'autre chats à fouetter, et les flics arrêtent de la rechercher. Quelques pressions pourraient même mettre en lumière, dans le cadre de la campagne anti-Mégret, l'illégalité flagrante de la procédure utilisée par les policiers dans le domicile de ses parents sur ordre du ministre ou de l'un de ses sbires, auquel cas elle pourrait même bénéficier d'une amnistie présidentielle de la part de De Villiers si l'affaire monte assez haut. Par contre, si les PJ attendent trop tard dans la campagne (on ne fait pas de "coup bas" dans la dernière semaine), ou après les élections, ils ne peuvent espérer aucune compréhension de la part des autorités ; plutôt un fichage par les RG...
 

Hubert Chiasson : maire et député du 12ème et délégué départemental Ile-de-France pour le RPR, 53 ans, 1m65, 85 kg, yeux marron, cheveux noirs plats, joufflu, petite moustache. Tendance marquée à l'embonpoint, porte des bretelles. Grosse chevalière en argent à la main droite. Costume noir, chemise bleue, cravate rouge et jaune. Sa femme s'appelle Bernadette : 50 ans, brune, moche, effacée, porte un tailleur beige et une croix en argent autour du cou ; elle est très catho. Ils habitent rue de Lyon, dans un loft au 5ème étage. Le siège du RPR 12ème se trouve dans la rue de Charenton, non loin de la mairie et du commissariat de l’avenue Daumesnil.

Christian Debré : pur technocrate RPR, 45 ans, cheveux bruns et raides, brachycéphale, grosses lunettes carrées à montures en plastique bleu, costume marron avec chemise beige et cravate grise. Allié politique de Hubert Chiasson avec lequel il banquette régulièrement en compagnie d'autres notables (sauteries chez Chiasson).

Pour info : Ministère de l'Education Nationale, rue de Châteaudun, 10ème, entre République et Gare de l'Est.

Marie-France Jargniaud : représentante FNU locale et élue municipale, également à la tête du SEPEF (Syndicat des Enseignants Pour une Ecole Française). Tendance Gollnisch, opposée au gouvernement. 43 ans, 1m80, 55 kg, osseuse, yeux bleus et petits, figure longue et chevaline avec queue de cheval blonde et dents en avant. Porte un tailleur en loden marron. Fait du porte-à-porte dans le quartier de Picpus pour répandre la bonne parole, accompagnée de Serge Raoulleux qui joue le rôle de garde du corps. Habite rue Biscornet, derrière la place de la Bastille. Le siège du FNU 12ème se trouve à Reuilly-Diderot et ses permanents sont tous membres du FN-mouvement historique. D'où le peu de coopération avec la police et la volonté de montrer que le Ministère de l'Intérieur ne fait pas son travail.

Serge Raoulleux : retraité CRS, 55 ans, 1m75, 95 kg, yeux marron, cheveux bruns ras, figure carrée avec menton proéminent, entraîneur de la section municipale d'athlétisme senior (terrain de sports de la Porte Dorée). Généralement habillé d'un marcel ou sweat-shirt bleu "Compagnie de Joinville, 34e section" avec comme logo un blason de l'armée. Membre du FNU (tendance Gollnisch). Habite non loin du Cours de Vincennes.

Frédéric Marcroix (ou le Père Marcroix) : curé de l'église de l'avenue Daumesnil. 45 ans, 1m70, 65 kg, habillé en "curé en civil" (en noir avec le petit col blanc). Vient à l'église en bicyclette, quelquefois en bus (électrique) quand il pleut. En réalité, ce curé est le relais local des FTR (Francs-Tireurs Républicains), une organisation "terroriste" qui prône le sabotage et, dans un second temps, la lutte armée contre le régime : les socles des affreuses statues du dôme de l'église servent de caches d'armes à feu. Ces armes à feu, par ailleurs, sont fournies par le "contact" des PJ.

Farida Moussi : 17 ans, beur 4ème génération, 1m65, cheveux longs et noirs, habillée "mode", grande gueule. Habite à Vincennes, va en 1ère littéraire au lycée Paul Valéry. Farida a eu le malheur de parler un peu trop crûment au reporter de TF1 ("réactions à chaud" des lycéens sur la loi Debré). Surtout, le commentaire de Gollnisch n’a pas plu au cabinet Mégret. Du coup, la police est venue chez Farida faire une EIA. Sa mère n'ayant pu prouver la nationalité française de sa grand-mère maternelle (bizarre tout de même : Farida est certaine qu’elle avait tous les papiers), a été envoyée avec le petit frère manu militari en Algérie (où elle n'a jamais mis les pieds) : le père a dû aller avec eux. Du coup, Farida est déchue de sa nationalité française (si sa mère n'est pas française alors... elle est une immigrée clandestine). A la sortie des cours, elle a été prévenue que les flics l’attendaient chez elle (la consigne est claire : pas de flics devant les lycées en ce moment) par Jean-Marc, le communiste de terminale dont elle est folle amoureuse et avec qui elle sort en cachette (Islam oblige). Ils ont tracé jusqu’au métro Porte Dorée et se sont engouffrés dedans (fuir, fuir... après seulement réfléchir).

Jean-Marc Poulenc : 18 ans, 1m80, yeux bruns, cheveux bruns, maigre, visage émacié, beau gosse. Habite en face de chez Farida. Elève de terminale scientifique du lycée Paul Valéry, le meilleur élève de la classe. Jean-Marc est communiste (non encarté), membre des FTR, ce qui l’a conduit à se faire initier au JdR Vampire par le "contact" masqué. Cette partie l’a marqué et rempli d’admiration pour les rôlistes. Farida est sa copine mais elle n’est pas au courant de ses activités.

Le "contact" : personnage très secret, ne se déplace jamais en personne pour faire ses livraisons, et joue masqué. Toutefois, quelques certitudes : il s’agit d’un homme et il a le sens de la mise en scène, une prudence méticuleuse et de bonnes sources autant au niveau des armes que des JdR. Il est très certainement un membre important des FTR. Si les PJ entrent et progressent au sein des FTR, ils apprendront finalement son surnom : Lottes Loukoum, Francesco Prelati, CyberOurs, Lambic... ou un de vos joueurs... à votre choix ! :)

 

Crédits

Bruno Barbey
, pour son ouvrage sur les affiches de mai 68.

Sites officiels et non-officiels sur la Police nationale et les CRS, trouvés par Yahoo, pour l'iconographie.